Avant la pandémie, le mari de Zaynab était chauffeur de minibus et passait de longues journées à conduire entre la ville de Niamey et les villes voisines. Bien que Zaynab (prénom d’emprunt) préférait qu’il passe plus de temps à la maison avec leur fils de deux ans, elle s’était habituée à cette situation.
Tout a changé lorsque le Niger a déclaré l’état d’urgence sanitaire et que les transports entre les districts ont été interrompus. Comme de nombreux soutiens de famille, le mari de Zaynab s’est retrouvé au chômage et la famille sans revenus. Avant de se marier, Zaynab avait travaillé dans une boutique de vêtements pour hommes, mais elle avait ensuite démissionné à cause de la jalousie de son mari
J’ai pris mon bébé, qui était endormi et j’ai fui la maison pour aller chez ma tante. Je n’ai pas pensé au couvre-feu, j’avais juste peur de rester à la maison avec lui”, raconte Zaynab, une survivante de violences domestiques.