Eléments de base

Introduction

La reforme initiée par le SG Antonio Guterres et approuvée par les états membres dans le cadre d’une résolution des nations unies vise globalement à mieux positionner les activités opérationnelles de développement des Nations Unies pour aider les pays à mettre en œuvre le Programme de développement durable à l’horizon 2030.

La réforme met l’accent sur l’appropriation par les pays, la responsabilité et les résultats pour guider le système de développement des Nations Unies à chaque étape du processus. Les équipes de l’ONU sur le terrain « seront désormais mieux à même d’adapter leur présence, leurs capacités, leurs compétences et leur réponse globale aux priorités des pays ».

La réforme a permis une redéfinition du rôle de Coordonnateur Résident qui est renforcée et désormais rattachée au Secrétaire General sous le leadership direct la Secrétaire Générale Adjointe avec un processus de delinking du PNUD.

Une nouvelle génération d’équipe pays ou chaque agence a désormais son Représentant et surtout pour travailler de manière plus cohérente.

Un cadre d’aide au développement qui prend en compte à la fois les questions de Développent, Humanitaire, Paix, Sécurité a été conclus  avec le gouvernement.

La mise en œuvre de la réforme des Nations unies a été effective en 2019, le but est de contribuer à lutter contre les inégalités, l’exclusion et les injustices. Aider à faire face aux défis climatiques et mettre fin à l’extrême pauvreté.

Des échanges poussés ont eu lieu au sein de l’Equipe pays avec une collaboration plus systématique, notamment sur la base du Plan Cadre de l’Asssistante au Développement – UNDAF qui devient désormais (Sustainable Development Cooperation Framework ou Plan Cadre de Coopération – PCC).

Au niveau politique, l’Equipe Pays fait partie du Comité Gouvernement – Partenaires Techniques et Financiers qui a pour mission d’orienter la coordination et l’harmonisation des interventions des partenaires, de servir de cadre de dialogue entre le Gouvernement et les partenaires, de veiller à l’alignement des appuis au cycle budgétaire et de faciliter la mobilisation des ressources financières et techniques.

Actions dans le domaine programmatique 

Le gouvernement du Niger a formulé, avec l’appui des Partenaires Techniques et Financiers (PTFs) au rang desquels le système des Nations Unies (SNU), son Plan de Développement Economique et Social (PDES 2022-2026) qui constitue le cadre unique de référence pour les interventions de développement. Ce plan induit une orientation des priorités nationales avec un accent particulier mis sur l’atteinte des ODD.

Ces divers exercices participatifs et conjoints dont le Bilan commun pays (CCA) ont permis à l’Equipe Pays de disposer d’une analyse de la situation, consensuelle, réaliste et à jour sur l’état du développement économique et social du Niger.

Dans le cadre de la Réforme des Nations Unies, le Plan-Cadre d’Assistance au Développement (UNDAF) désormais rebaptisé « Sustainable Development Cooperation Framework » ou Plan Cadre de Coopération est l’unique et le plus important outil de planification programmatique devant appuyer la mise en œuvre de l’Agenda 2030.

Le PCC 2023-2027 constitue la réponse commune des Nations Unies aux priorités nationales contenues dans le PDES 2022-2026 et permet d’adresser les Objectifs pour le développement durable (ODD). Cet outil stratégique aidera aussi l’équipe pays des Nations Unies à renforcer la coordination et la cohérence de ses interventions, de réduire les coûts de transaction y relatifs et à maximiser l’impact de ses résultats conjoints et collectifs sur les conditions de vie des populations particulièrement les plus vulnérables. Le PCC 2023 – 2027 est un levier que l’équipe pays des Nations Unies utilisera désormais pour coordonner le dialogue avec le gouvernement, les Partenaires techniques et financiers (PTF), et pour entreprendre des initiatives conjointes de développement des partenariats stratégiques et de mobilisation des ressources. L’élaboration du PCC 2023 – 2027 a été guidée par les principes programmatiques et de programmation des Nations Unies.  Elle a été aussi orientée par les résultats et les leçons apprises de l’évaluation finale de l’UNDAF 2019 – 2021 et de l’analyse commune de pays réalisée en 2021. Au terme de ce processus, l’équipe pays des Nations Unies a formulé sa vision stratégique et défini également les priorités stratégiques qui vont orienter la mise en œuvre de ses interventions au cours des cinq prochaines années sur les trois effets suivants :

Mise en œuvre du Plan Cadre de Coopération -PCC 2023 – 2027 – Planification conjointe

Pour mettre en œuvre Le PCC, le système des Nations Unies a définit et précise les rôles, les responsabilités et les processus nécessaires pour la supervision, la coordination, la gestion, les accords de partenariats, la planification, le suivi et l’évaluation.

Conformément à l’engagement pris par les Nations Unies d’encourager l’appropriation nationale par le renforcement des capacités nationales, ces dispositifs permettent d’exploiter au maximum les systèmes nationaux, les compétences et ressources disponibles au sein du SNU, et sont fondés sur les normes internationales défendues par le SNU.

Des principes directeurs pour guider la mise en œuvre du PCC : Une mise en œuvre efficace du PCC 2023-2027 exige que tous les membres du système des Nations unies œuvrent de manière à promouvoir la cohérence, tout en veillant à ce que les approches et principes de programmation fondamentaux soient entièrement pris en compte et appliqués à la lumière du principe unificateur de « ne laisser personne pour compte » ; dans le but :

  • D’avoir une meilleure cohérence : L’appui à la mise en œuvre du PCC devient obligatoire pour toutes les Agences, Fonds et Programmes. Ceci se traduit par : (i) L’engagement effectif des Chefs des AFP – Désignation de personne focale responsable, compétent(e) dans le domaine thématique pour lequel il/elle est désigné(e) ; (ii) La mise en place d’un mécanisme de redevabilité sur la participation et la contribution au sein des groupes de résultats des Effets du PCC ; (iii) L’identification des produits pour lesquels les efforts de deux agences au moins peuvent se compléter, notamment par une programmation conjointe, et définition des rôles des différents membres pour obtenir des résultats communs ; (iv) La coordination et la gestion concertée dans la mise en œuvre des interventions, afin de parvenir à des résultats communs ;
  • D’avoir une meilleure efficacité : Trois (3) groupes de résultats par Effets PCC ont été mis en place : Ces groupes sont présidés et co-présidents par des Chefs d’agences et rendent compte au Coordinateur résident et à l’Equipe Pays – responsable des résultats du PCC.Ce dispositif fait partie des mécanismes de travail internes au SNU, et veillent à la cohérence de l’approche du système des Nations Unies. Ils s’alignent sur les mécanismes existants nationaux de coordination. Les groupes de résultats élaborent les plans de travail et s’assurent que ces plans tiennent compte des contraintes de développement pressantes, et intègrent les principes normatifs de programmation (droits de l’homme, durabilité, Genre, et ne laisser personne de côté et responsabilité).
  • D’avoir une meilleure convergence pour la mise en œuvre des projets conjoints: La réforme des NU exige la cohérence à travers le DaO d’où l’importance de maintenir le principe de convergence. Le choix des zones d’interventions des Agences Fonds et Programme s’est fait en son sein des agences sur la base de ses priorités stratégiques. Les thématiques d’intervention regroupent toutes les thématiques actuelles du PCC.L’Equipe pays – au moment de l’élaboration du PCC – a demandé une focalisation géographique et thématique avec une population cible (femmes, jeunes, enfants). En outre, des thématiques conjointes d’interventions ont été identifiés par objectifs stratégiques : (i) Capital humain ; (ii) Gouvernance – Paix-Sécurité ; (iii) Modernisation du monde rural et changement climatique. Des programmes phares conjoints sont développés autour de ces thématiques.
  • D’avoir une focalisation Géographique : Les Groupe de résultats par Effets PCC ont identifié les régions de Maradi, de Diffa, de Tillabéry et d’Agadez comme zones de concentration des projets conjoints. Les communes et villages d’intervention des projets conjoints seront confirmés en consultation avec la partie nationale à travers des missions terrain. Les Agences Fonds et Programmes ont capitalisé sur les acquis des Communes de convergence      et autres zones d’interventions en cours pour la mise en œuvre de leurs interventions au lieu d’identifier de nouvelles zones.
  • D’avoir une approche commune dans les opérations : Le renforcement de l’harmonisation et la simplification des opérations des agences des Nations Unies ont conduit à l’amélioration de la rapidité, la qualité et la rentabilité des activités des opérations, en particulier dans les domaines de l’approvisionnement ; des TIC et  des ressources humaines. La mise en place de plusieurs LTA communs ont faciliter l’acquisition des biens et  services. L’élaboration d’un plan de communication conjoint qui intègre les activités de communication et de plaidoyer identifiées dans les différents plans de travail permettra une meilleure coordination dans la mise en œuvre et l’appui technique nécessaire (Groupe de communication, en relation avec les groupes de résultats).

Renforcement de la coordination humanitaire et appui à la consolidation de la paix 

Pour répondre efficacement aux problématiques humanitaires complexes et à leurs répercussions sur les populations vulnérables, le  Gouvernement du Niger, la communauté humanitaire et les acteurs de l’aide au développement se sont mis ensemble pour une action concertée et simultanée afin d’apporter l’assistance humanitaire nécessaire ; sauver des vies et favoriser le relèvement et le renforcement de la résilience dans les communautés affectées.

L’ ensemble des acteurs travaillent ainsi à appliquer une nouvelle façon de travailler (New Way of Working -NWoW) qui implique une collaboration accrue et une coordination pratique entre l’ ensemble des acteurs humanitaires, de la stabilisation et du développement. De ce fait, les interventions permettront une réponse intégrée et efficace aux besoins et aux vulnérabilités des personnes assistées.

Le Niger connait depuis plusieurs années des attaques terroristes liées entre autres à la crise sécuritaire au Mali, au Nigeria et en Lybie,  et la montée de l’extrémisme violent qui ont contribué à fragiliser davantage la situation du pays. Le niveau de risque et de fragilité requiert une attention particulière en termes de prévention de la violence et de mise en place de conditions pour une paix durable. Pour répondre à ces défis spécifiques, le Gouvernement a mis en place la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix  qui  a pour mission de contribuer à améliorer les conditions sécuritaires et à réduire la vulnérabilité de la population pour un développement durable ; surtout au niveau des frontières. Dans ce cadre, le Niger bénéficie de l’appui du Fonds de consolidation de la paix (Peace Building Fund – PBF) pour soutenir ses efforts de prévention et de mise en en place des conditions d’une paix durable. Cet appui est décliné sous forme de projets financés et exécutés à travers le Niger, et dont le Secrétariat du PBF assure la coordination.

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