La prospective stratégique est un exercice participatif mais structuré d’anticipation, qui s’appuie sur les connaissances et l’expertise des participants pour élaborer des scénarios plausibles, préférables et/ou probables. Différentes méthodologies existent, dont l’outil d’analyse STEEP, un acronyme qui se réfère aux grandes tendances sociétales, technologiques, économiques, environnementales et politiques.
Au Niger, l’atelier de prospective stratégique a rassemblé sur deux demi-journées neuf participants de la FAO, du RCO et de la société civile nigérienne, dont deux femmes. Les discussions, facilitées par le RCO avec l’appui d’un expert international, ont permis d’identifier cinq facteurs qui méritent considération : la mobilisation et la maîtrise de l’eau ; l’alphabétisation ; la transformation numérique ; l’autonomisation et l’émancipation des femmes ; et la participation des jeunes au tissu économique local.
Ces facteurs se déclinent de manière différente à Maradi et Tahoua. Les participants à l’atelier considèrent Maradi comme une région à fort potentiel économique du fait des échanges avec le Nigéria voisin, et de l’esprit entrepreneurial qui y prévaut y compris parmi les femmes et les jeunes. Tahoua recèle de phosphate dans son sous-sol, une ressource au potentiel encore méconnu. Mais les deux régions sont également sujettes à l’insécurité et aux déplacements de population.
Le RCO et la FAO vont tirer les leçons de cet exercice pilote afin de proposer cette méthodologie pour échafauder des scénarios autour d’autres problématiques ou dans d’autres régions du Niger.
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