A la date du 23 septembre 2024, la Direction générale de la protection civile et le Ministère de l’Action Humanitaire et de la Gestion des Catastrophes (MAH/GC) annoncent la mort de 339 personnes, 1 176 528 personnes sinistrées, soit 158 399 ménages touchés dans les 8 régions du pays. Aussi, 124 587 maisons sont effondrées, 5241 cases endommagées, 22 476 têtes de bétails (gros et petits ruminants) perdues, 15 070 hectares de terres de cultures inondées, 756 puits détruits ou endommagés, 3309 greniers emportés ainsi que 1047 boutiques endommagées. Maradi est la région la plus sinistrée avec 35 583 ménages touchés, soit 295 503 personnes, alors que dans la région de Dosso, 23 893 ménages (178 706 personnes) sont touchés.
Etant donné ce contexte et en réponse aux effets des inondations, l’objectif principal du projet est de restaurer les moyens de subsistances des ménages touchés par les inondations, grâce à des interventions agricoles d’urgences dans la ville de Maradi (communes urbaines ,Il et III), les départements de Guidan Roumdji (régions de Maradi), de Dosso et de Doutchi (région de Dosso).
Le projet ciblera 3000 ménages sinistrés des villages agricoles où les terres de culture ont été inondées pendant plusieurs jours, provoquant la perte des productions. Les ménages plus vulnérables, ayant perdu leur récolte, seront prioritairement ciblés pour l’appui à leur production de contre-saison, à travers la distribution de kits d’intrants (semences, engrais et outils), afin de remédier aux pertes de la saison principale, en privilégiant les ménages avec femmes cheffes de ménages, les ménages avec des personnes en situation d’handicap. Une distribution d’équipement pour la petite irrigation complètera l’appui, là ou des pertes sont identifiées et pour augmenter les superficies de cultures. Parmi les cultures de contre-saison, le maraîchage (tomate, laitue, carotte, etc…) est en grand nombre réalisé par les femmes qui en tire des revenus de la vente des exécedents de la consommation du ménage, Dans les villages où les cultures irriguées ne sont pas une option agronomique, mais où la perte d’animaux est considérable, le projet aidera à la reconstitution du cheptel de 400 ménages vulnérables ayant perdu des petits ruminants qui recevront des noyaux caprins (trois chèvres plus un bouc) pour reconstituer leur cheptel. Dans les mêmes villages, le projet appuiera la santé vétérinaire de l’ensemble du cheptel, avec des vaccins et des antiparasitaires, pour éviter les maladies animales dont le risque s’élève après les inondations. Les ménages cibles seront les agropasteurs ou pasteurs vulnérables avec moins de 10 animaux et qui ont perdu au moins 40% de leurs petits ruminants, en priorisant les ménages avec une femmes cheffe de ménage, les ménages avec des personnes en situation de handicap, ou les ménages de réfugiés ou déplacés. Le petit élevage est une activité très importante pour les femmes qui sont normalement à charge et dont elles tirent des revenus.
Tous les ménages bénéficiaires auront aussi un appui monétaire d’un montant de 40 000 XOF correspondant à 1 mois du panier mensuel sécurité alimentaire accordé par le Cash Working Group au Niger, pour permettre aux personnes plus vulnérables d’accéder à l’alimentation durant la période en attente de la récolte qui arrivera à partir de décembre-janvier, et qui leur apportera des aliments de base pour environ 4 mois.
La redevabilité envers les communautés sera renforcée à travers la mise en place d’un système de redevabilité, dont l’établissement de comités de plaintes au niveau de chaque village d’intervention, la mise à disposition d’une ligne verte, etc.. Les capacités du personnel humanitaire national seront renforcées à travers des formations en PSEA et redevabilité